SAINT-MALO Á L’ÉQUINOXE

C’est l’heure du départ gare Montparnasse, direction Saint-Malo, la cité corsaire. En deux heures vingt, nous voilà arrivés, accueillis par les imposantes murailles de granit qui protègent cette ville au passé maritime légendaire. Au lever du soleil, nous nous hâtons sous la lumière rose-orangée et prenons le chemin de ronde qui serpente le long des remparts. Nous apercevons l’îlot du Grand Bé, où repose l’écrivain François-René de Chateaubriand, avant de rejoindre la promenade du Sillon. Longue de deux kilomètres, la promenade suit la plage éponyme, où les célèbres brise-lames dressent leur silhouette. Nous poursuivons notre marche jusqu’à la digue de Rochebonne, bordée de villas balnéaires du XIXe siècle. C’est ici que, comme chaque année, au printemps et à l’automne, se déroule le spectacle des grandes marées. A marée haute, les vagues se fracassent en d’immense gerbes, nous éclaboussent d’écume. Les « Ohhhhh » émerveillés se font entendre, mais la prudence est de mise : un faux pas, et l’on se retrouve trempé, voire emporté par la force des flots. A quelques kilomètres à vélo, c’est la Pointe de Rotheneuf qui nous émerveille. Un site extraordinaire et surréaliste de plus de 300 visages, personnages et chimères étranges sculptés à même le granit. Les grandes marées c’est aussi, la pêche à pied. Lorsque la mer se retire, elle découvre un vaste estran propice à la récolte de coquillages. Amateurs et locaux, armés de leurs seaux et de leurs pelles, s’aventurent sur le sable mouillé pour ramasser coques, palourdes, bigorneaux et couteaux. Une cueillette, familiale et traditionnelle, à pratiquer de manière responsable. Au nord de la commune sur les hauteurs, nous aimons flâner. Le quartier Saint-Servan nous offre le calme, son marché sous la halle et la magnifique vue sur la cité intra-muros. Enfin, nous partons vers Dinard en bateau ou à vélo. Cet ancien village de pêcheurs, devenu une station balnéaire avec ses nombreuses villas Belle Époque possède un charme intemporel. C’est aussi le lieu du festival du film britannique. Dans notre train du retour, nous déballons nos trésors ; le kouign-amann plié plutôt que roulé, du beurre fabriqué à l’ancienne, des épices extraordinaires et l’or noir breton avec ses influences japonaises, comme au temps du navigateur Jacques Cartier.

Si notre périple vous inspire, Saint-Malo vous attend, avec son air de bout du monde, à la croisée de l’histoire, de la nature et de la culture, on vous invite à

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